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L’exploit de Massagno à Fribourg

Quelle joie les amis de pouvoir écrire ces quelques lignes sur le grand retour de notre si belle SB League et on ne pouvait rêver meilleur publicité que cette rencontre inaugurale entre Fribourg Olympic & Spinelli Massagno.


Suspense, intensité au RDV, scénario Hitchcockien, les 813 spectateurs présents à Saint Léonard ont été gaté tout au long de l’après-midi.


Un après-midi qui débutait par la petite surprise du Chef signé Petar Aleksic avec un Cinq Majeur surprenant et qui choisissait de débuter donc avec énormément de taille avec la rentrée d’Alex Hart aux côtés de Cotture et D. Morris, repositionné sur l’aile.

Côté tessinois, Coach Gubitosa alignait un Cinq attendu et sans véritable surprise avec Eric Nottage accompagné du jeune Martino et de Dusan Mladjan sur le backcourt, en compagnie de Molteni et Chukwu dans la peinture.

 

D’ailleurs, le début de rencontre laissait clairement présager la suite des hostilités.


Fribourg démarrait par un run initial de 5-0 auquel Robbi Gubitosa répondait par un passage en zone défensivement qui permettait à Massagno d’enfiler un 8-0 dans les dents des fribourgeois.

L’adresse était clairement au rdv pour les tessinois et, alliée à la domination de Pascal Chukwu au rebond, ils prenaient dans la foulée 7 points d’avance obligeant coach Petar a dégainer son premier temps-mort pour remobiliser ses troupes.


On connaît l’efficacité du coach fribourgeois dans cet exercice, et il l’a encore prouvé avec ce 3 Points de Gravet en sortie de système et une mise en place offensive permettant les Isolations d’un Barnette très agressif et qui permettait à tout ce beau petit monde de repasser devant à la fin du 1er QT.

17-16 en faveur d’Olympic.


Le ton était donné dans cette rencontre et Massagno parvenait à rester dans la partie grâce à l’apport de ses joueurs suisses, et notamment les cadres de cette équipe : Westher Molteni (omniprésent des 2 côtés du terrain) et Dusan Mladjan (capable de se créer son propre shoot dans un mouchoir de poche) mais sans oublier la surprise de ce début de saison, Alexander Martino, le jeune meneur suisse formé à la maison.

Le gaucher était extrêmement intéressant, que ce soit à la création sur Pick and Roll ou dans le shoot mi-distance, avec un apport conséquent offensivement et des shoots très compliqués réussis.


100 % de réussite pour lui aux tirs à ce moment là, tout comme un autre joueur, l’américain d’Olympic : Sean Barnette.

L’ailier prenait les choses en main offensivement en déployant une palette ultra complète qui lui permettait déjà d’atteindre 11 Points.

Son apport additionné à celui d’un Arnaud Cotture, ultra mobile et agressif en attaque permettait à Fribourg de prendre les devants dans ce 2ème QT.

L’écart se stabilisait autour des 7 unités et malgré la domination outrageuse de Massagno au rebond sous l’impulsion d’un Chukwu ultradominant, Fribourg répondait par une défense très agressive sur les lignes de passes (en témoigne les 8 interceptions à la mi-temps).


44-37 pour Fribourg à la pause et ce sentiment que nous aurons un match disputé en ce dimanche après-midi.


Car Massagno était rentré des vestiaires avec des ambitions bien affichées dans l’optique de ne pas laisser Fribourg prendre le large au tableau d’affichage.


Et quel départ en fanfare avec le jeune Martino en feu qui enchaînait bombinette du parking (à + de 2 mètres de la ligne svp...), 3 Lancers-Francs provoqués sur un Brandon Garrett pas très inspiré sur le coup, des 1 vs 1 face aux grands fribourgeois tout en imposant un rythme très soutenu.

15 points pour lui très rapidement dans ce 3ème QT permettant aux siens de rester au contact des locaux.


Néanmoins, Fribourg sombrait toujours autant au rebond et se voyait déjà dans le bonus défensif avec 7 minutes 30 à jouer et grâce au réveil d’un Marquis Jackson en feu sur 3ème QT, Olympic parvenait tant bien que mal à maintenir Massagno à distance respectable. 63-58 à l’aube du dernier QT.


Ces 10 dernières minutes furent vraiment folles compte tenu du scénario et des retournements de situation à gogo.

Amis cardiaques, s’abstenir...


Débutons par l’énorme mérite de Massagno, qui dans le sillage d’un énorme Westher Molteni et d’un Dusan Mladjan, toujours aussi bluffant en attaque, renversait la vapeur dès les premières minutes pour rapidement se retrouver à +1 avec 6 minutes à jouer.

Tout souriait alors aux tessinois sur le terrain, les rebonds tombaient littéralement dans leurs mains, en attestent 3 actions durant lesquelles les joueurs de Gubitosa enchaînèrent 3 rebonds offensifs qui se transformaient dès lors en 4 tirs.

Puis Massagno a pu également compter sur la fin de match de patron d’Eric Nottage qui contrôlait l’intégralité des possessions de l’équipe et qui régalait ses coéquipiers avec notamment ce superbe Alley-oop pour Chukwu qui venait écraser le pauvre Arnaud Cotture qui passait par là.


C’était beaucoup trop pour une équipe de Fribourg qui semblait rendre les armes et qui voyait l’écart gonfler dans l’autre sens pour atteindre 9 points avec 2:10 à jouer.


Mais vous l’avez bien compris, ce match était complètement dingue et dans l’espace d’une grosse minute, au profit d’un pressing tout terrain efficace , de pertes de balles stupides en face qui témoignaient d’une fébrilité claire des Tessinois, Olympic parvenait (on ne sait toujours pas comment) à recoller à -2 avec 23 secondes à jouer, avec la possession en prime.


Petar Aleksic demandait logiquement son dernier temps-mort et de manière assez incroyable, Fribourg avait son destin entre ses mains pour aller chercher la prolongation ou bien même la victoire.


En sortie de timeout, malheureusement, les Fribourgeois ne parvenaient pas à scorer et se voyaient contraints de commettre faute derrière et de tenter par la suite une interception désespérée.


Il restait alors 11 secondes à jouer et sur une remise en jeu au niveau du rond central, Richardson (après avoir reçu le ballon) se voyait pressé par 2 fribourgeois qui, dans leur tentative de pressing, commettaient d’innombrables fautes sur l’américain, qui perdait le ballon à la suite de l’entre-deux sifflé par les arbitres.

Flèche de possession en faveur de Fribourg, Olympic aura, de manière encore plus folle, une nouvelle opportunité d’aller chercher ce match...


Sur l’action fatidique, Jackson pénétrait dans la raquette et tentait un floater très, très compliqué qui finissait en air-ball.

Arnaud Cotture rôdait dans les parages et de manière assez acrobatique parvenait à reprendre le ballon en l’air pour inscrire le panier à la sirène finale et envoyer les deux équipes en prolongation.

Un souffle d’euphorie allié à l’incompréhension tessinoise régnait alors à St Léonard et après quelques secondes de répit, on s’apercevait très vite que le panier de Cotture était inscrit après le buzzer.

Rajouté l‘entre-deux sifflé juste avant et vous comprenez assez facilement l’incrédulité des visiteurs, convaincus de s’être fait léser par les décisions arbitrales.


Nous avons donc eu droit à 5 minutes de rab’, à notre plus grand plaisir et compte tenu de cette fin de match assez incroyable, on avait peu d’espoirs pour les tessinois après cet énorme coup au moral, mais encore une fois dans cette rencontre, ils nous prouvaient le contraire.


Molteni, remonté comme un coucou, prenait ses responsabilités offensivement en multipliant les tirs du parking, bien secondé par le match XXL de Nottage, au bord du triple-double ce dimanche (18 Points, 9 Rebonds & 9 Assists) qui faisait passer Massagno devant : +4 avec 1:12 à jouer.


Fribourg, malgré cette prolongation arrachée in-extremis, ne semblait toujours pas trouver les solutions au rebond et dans la réponse à apporter au défi physique instauré par Massagno.

Hormis Cotture, en mode super-héros en fin de match, les troupes de Petar Aleksic paraissaient empruntés sur cette prolongation.

Il fallait bien un Temps-mort du maître tacticien fribourgeois, qui débouchait sur un 3 points de Jackson, pour relancer le suspens sur cette dernière minute.


Money-time qui s’est joué au jeu des L-F et à ce petit jeu, c’est Massagno qui en lâchait un petit sur la route à l’inverse de Fribourg, pour nous donner un superbe 90-90 avec moins de 20 secondes à jouer.


Massagno effectuait sa remise en jeu malgré le pressing tout-terrain de Fribourg pour servir Mladjan...

... Et de manière assez incompréhensible et folle, Sean Barnette s’en allait commettre une faute d’une stupidité sans nom pour envoyer Dusan sur la ligne des L-F, car Olympic se trouvait dans le bonus défensif.


2 points offerts par Fribourg, Massagno n’en demandait pas tant et se retrouvait avec 2 unités d’avance.

92-90.


Derrière, le dernier tir de Marquis Jackson à 3 points ne rentrait pas et c’est donc Massagno qui s’imposait assez logiquement compte tenu de cette fin de match complètement folle.


Enorme surprise sur ce début de saison et malgré le fait qu’il ne s’agisse là que du premier match de championnat, on néanmoins tirer quelques enseignements de ce match.


Massagno sera le poil à gratter dans le haut de tableau avec un groupe capable de l’emporter face à toutes les équipes du championnat et qui pourrait bien être la très belle surprise de cette saison.


Dans les rangs fribourgeois, cette défaite vient montrer toute l’étendue du travail qui attend Petar Aleksic et son coaching staff dans les semaines à venir.

Les blessures de Mbala et Solca, très pénalisantes ce dimanche après-midi devraient peut-être obliger les dirigeants à envisager certains ajustements au sein de l’effectif pour compenser certaines lacunes.


Quoi qu’il en soit, Olympic aura fort à faire la semaine prochaine avec un déplacement très compliqué sur le parquet de la Riveraine pour y affronter l’Union Neuchâtel avec le spectre d’un début de saison catastrophique en vue...


POUR VOUS RATTRAPER, REPLONGEZ VOUS DANS LES HIGHLIGHTS DE CETTE SUPERBE RENCONTRE :








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